MINI MAX 2 x 250 miles en double

MINI MAX 2 x 250 miles en double

Début juillet 2006 « Epicar.com project 2007 » est engagé dans la MINI MAX régate en double d’une distance  de 500 miles Nnautiques, entre Port-Camargue et Ajaccio aller et retour via une porte entre Hyères et Porquerolles.

Parti de Port-Camargue le samedi 8 juillet, Epicar.com project 2007 se trouve dans le peloton de tête à l’issue du parcours spectacle en baie, mais en fin de journée la rupture du bout-dehors (sorte de tangon orientable de 2,40 m devant l’étrave), nous fait perdre plus d’une heure en réparation, nous passons donc en fin de classement la porte de Porquerolles en début de deuxième soirée.

La volonté de nous dépasser et de bonnes options tactiques lors de la deuxième nuit nous permettent de revenir sur les autres, et nous finissons en milieu de classement dans la « pétole » (sans vent) habituelle de la baie d’Ajaccio le soir venu.

Le finish est rude, nous « match-race’ons » plus de trois heures sans vent avec un « proto » à moins d’un mile de la ligne d’arrivée. Il existe, comme vous le savez sûrement, en Mini transat deux catégories les prototypes et les bateaux de série.

L’étape retour est écourtée par décision du comité de course suite à la prévision d’un coup de vent à notre arrivée au Cap Cissié, (Cap entre les baies de Bandol et de Toulon réputé pour ses conditions dangereuses).

Nous partons donc le mercredi matin de Corse, dans un petit vent synoptique faiblissant, et là le plus dur arrive :  le vent thermique qui devait se lever avec la venue du soleil qui - il faut le souligner - « tape fort », mais rien ne vient, sauf 40 heures sans vent à se battre afin de ne pas perdre de places voir à en gagner si les autres craquent.

L’avis de coup de vent étant toujours annoncé, le comité de course décide de réduire à la porte de Porquerolles, porte-ligne d’arrivée que nous passons dans le premier tiers. Une autre  nuit toujours dans la "pétole" et plus de trois heures pour parcourir la distance entre la pointe nord-est de l’île et le port, les connaisseurs savourons.

 Voilà, nous finissons 11ème des bateaux de série ce qui nous place en milieu de classement, à moins d'1/4 d'heure de professionnels sur plus de 5 jours de compétitions, et  ayant eu un problème technique majeur en début de première manche. La vitesse est bonne, la forme aussi, reste à valider les bonnes options stratégiques  et surtout éviter les mauvaises.

 

Convoyage Hyères / Port-Camargue

 

Le port de Porquerolles ne permettant pas d’accueillir l’ensemble des participants nous décidons avec plusieurs autres concurrents de nous rendre à Hyères de l’autre coté de la baie pour finir là nuit et prendre un peu de repos.

 

Notre port d’attache étant Port-Camargue nous devons donc attendre la fin du coup de vent pour ce convoyage retour non prévu. Je prends donc la mer seul, en fin de journée mon équipier ayant des obligations parisiennes.

 

La Mer est belle, je suis bien reposé pour entamer la centaine de miles pour PC. Tout ce passe bien jusqu'à l’approche de Cissié le vent n’est pas là, mais la mer de la veille est encore très formée et je passe une première nuit mouvementée au milieu de cockpit impossible de dormir le bateau semble avoir voyagé dans le temps. Nous sommes cette nuit dans l’Antiquité La Grèce domine la Mer et je suis lieutenant d’Ulysse, pas de vent, rien que l’odeur de la  pinède et ces vagues qui malmène le bateau, il tape fait un tour sur lui-même, repartons en arrière les safrans bloqués. Et la fatigue tout grince à bord tant de bruit un connu, et j’entends des sirènes. Entre conscience et hallucination dans un état second, des voix douces parle, comme les yeux fermés à une terrasse de café, j’entends, c’est agréable, mais je ne comprends pas, ces voix ne me demande pas de les suivre, par contre elle me berce doucement. … Il doit s’agir des axes des des safrans qui grincent dans cette mer.

 

Ces quelques mots arrivent au moment où nous nous préparons à partir pour la MINI MED Course de plus de 500 Miles Nautiques Port-Camargue Port-Camargue en allant faire le tour de Minorque, et ce sans escale.

 

MINI MED 5OO miles en double

 

Nous voici donc fin juillet dans une  période plutôt chaude.

Hanns BERGMAN mon nouvel équipier Allemand m’a rejoint pour cette nouvelle aventure.

Ancien équipier aux nombreux miles de la Chinoise Ellen  Chang.

 

Cette MINI MED consiste à aller faire le tour de Minorque dans l’archipel des Baléares en virant une bouée dans le sud du golfe de Rosas depuis Port-Camargue.

Pour ceux pour qui les Pyrénées espagnols ne diraient rien. Au sud, de la frontière méditerranéenne entre Espagne et France se trouve un cap réputé des Marins : le Cap Creus derniers contreforts montagneux se jetant en mer.Derrière cette montagne souvent ventée se trouve donc le golf de Rosas et ses "pétoles".

 

Le départ est plutôt tendu des conditions musclées nous attente pour la nuit à l’arrivé sur Creus. Et comme tout arrive nous voici donc en milieu de nuit par 25 nœuds sous grand-voile haute, génois et genak en tête, « pleine balle » premiers surfs magiques à plus de 15 nœuds, premiers départ au tas, tête de mat dans l’eau et génak claquant furieusement dans la nuit et les embruns.

 Avec le petit jour arrive la baie de Rosas son île Mèdes dont la marque est à contourner. Et pour tous les bateaux qui ont bataillé durement toute la nuit c’est une certaine fébrilité qui s’éveille, il y a un passage «  à niveau » à la bouée, comprendre que le manque de vent a « scotché » les premiers concurrents et que les autres derrières reviennent sur nous. Il y aura donc un nouveau départ, très beau, tous sous spi dans la "pétrole" au petit matin au pied de cette île Lede réserve ornitho.

 

La suite de courses vers Minorque que nous devons contourner en la laissant à notre droite se fait sans problème au portant sur un bord une petite option au sud de la route sera payante lors de la seconde nuit, mais nous n’y sera pas.

 

Une belle brise de sud est se lève dans l’après-midi du troisième jour alors que nous attaquons la cote orientale, le bateau bien équilibré nous permet de récupérer une partie des places que nous avions perdues dans la nuit. L’eaux du sud Minorque semble comme sous les tropiques d’une clarté bleue qui nous fait espérer une escale douce mais cela sera pour une autre fois. Il nous faut continuer mais aussi savoir revenir.

Espagne la météo espagnole semble nous présenter un tableau plutôt mou pour les jours à venir. Nous prenons donc une option plus à terre en espérant avoir plus de pression en arrivant.

 Cette quatrième journée sera de plomb, nous nous retrouvons même en fin de journée à plusieurs bateaux à se baigner à plus de 100 nautiques en pleine mer. Drôle d’image en plein milieu d’une course, mais la fin et proche et cela ne fait pas ralentir le bateau.

 

Nous revoici dans la baie de Rosas après notre grande boucle, l’option à terre semble payé et nous repassons en début de nuit la bouée de l’île Lede, avec un peu d’air.

Mais ce cinquième jour nous semble de plus en plus long il nous reste encore un paquet de bateaux à quelques miles devant nous et cela semble être le groupe de tête, il avance doucement nord nord est, nous nous recardons à plusieurs reprise afin de rester plus ouest qu’eux et peut être toucher du vent plutôt.

 

Nous nous bagarrons toute la journée comme des fous, contre nos adversaires et amis, le temps et son manque de vent et surtout contre nous-même  pour ne pas flancher.

 

La nuit arrive et l’arrivée aussi, dans un ciel magique nous arrivons dans la baie de Port-Camargue, quelques bateaux sont juste devant à les toucher, et nous marchons bien sous spi très serré ; et là Hanns qu’i pousse un cris, là juste derrière vient e sortir de la nuit un psi blanc puis deux puis trois. Après 5 jours de courses plus de 500 nautiques parcourus nous nous retrouvons à moins d’un mile de l’arrivée tous ensemble, dur, se battre jusqu’au bout.

 

La sentence sera 4 ième à 3 minutes du second, plus de 20 bateaux en moins d’une demi-heure.

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